Racheté en 2021 par le groupe SOFIT, l’hôtel Brin d’Azur est rapidement devenu un établissement 4 étoiles. La direction a souhaité travailler sur sa politique RSE et développer une dimension écologique. Le responsable administratif et financier, Antoine Losseau, explique avoir bénéficié d’un Diagnostic Énergie personnalisé réalisé par la CCI du Var : « Notre groupe, originaire du Nord-Est de la France, avait été accompagné par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Moselle lors de la crise énergétique fin 2021, pour faire face aux hausses des coûts d’approvisionnements en électricité et en gaz. » Le groupe a donc décidé de réitérer sa démarche dans le Var.
Le choix d’être accompagné
La problématique énergétique étant la même pour l’hôtel que celle de leurs ateliers au nord-est de la France, « nous sommes tournés vers la CCI du Var, explique -t-il, afin d'obtenir un diagnostic sur les pistes possibles pour faire baisser, notamment, notre consommation électrique ». Un rapport d’une quarantaine de pages a été établi par leur référent David Ponce-de-Léon, dans le cadre du dispositif "Baisse Les Watts".
Cet accompagnement a permis d’analyser les consommations de l’hôtel en chauffage, eau chaude ou éclairage, de dégager des pistes d’amélioration énergétiques et d’identifier les dispositifs de financement mobilisables. « Nous avions un surdimensionnement des équipements de production d’eau chaude. Nous avons décidé de faire tourner les chauffe-eaux en alternance, ce qui nous a permis d’économiser des kilowattheures. »
Des mesures probantes
La direction de l’hôtel Brin d’Azur était déjà engagée dans une démarche éco-responsable : « Avant même l’accompagnement, nous avions entrepris différentes démarches, principalement celle de convertir le système de chauffage. Il y avait dans l’hôtel une cuve à fioul et une citerne à propane. Nous avons aujourd’hui un système 100 % électrique, qui ne dépend plus des énergies fossiles. »
L’accompagnement dont ils ont bénéficié leur a néanmoins apporté des pistes auxquelles ils n’avaient pas pensé, notamment sur la gestion de l’eau et des déchets : « Ce sont des domaines sur lesquels nous aimerions travailler à moyen terme. D’autres actions restent à l’étude, par exemple l’opportunité de mettre en place des panneaux solaires, comme préconisé par le rapport. Cela implique un chantier assez lourd, que nous envisagerons dans l’avenir. »
L’hôtel va désormais s’atteler au suivi de ses consommations : « Dans nos ateliers en Moselle, nous avons pu sensibiliser les salariés et agir sur leurs habitudes pour réduire certains postes de consommations, comme le chauffage. C’est plus compliqué dans un hôtel, les leviers ne sont pas les mêmes. Il y a tout le temps du monde et de l’activité, et il faut avoir à l’esprit que notre empreinte environnementale dépend aussi des comportements de notre clientèle. Néanmoins, nous avons fait certains constats en repérant des pics de consommation. Nous allons donc mettre en place un système de Gestion Technique des Bâtiments (GTB), pour pouvoir mieux piloter les appareils chambre par chambre. Cela devrait permettre de contrôler à distance et de manière automatisée l’arrêt et la mise en marche des systèmes consommant le plus d’électricité. »
Une démarche globale engagée
Aujourd’hui, une partie croissante de la clientèle est favorable aux initiatives écologiques : « Chaque individu a sa propre sensibilité quant au dérèglement climatique, mais on constate que les mentalités évoluent dans le bon sens, surtout lorsque l’on prend le temps d’expliquer les enjeux avec pédagogie. » Pour preuve, aujourd’hui l’hôtel propose un service de location de vélos, ou vélos électriques, pour se rendre à Saint-Tropez, ce qui aurait été inenvisageable dans un hôtel de ce standing, il y a encore quelques années. « C’est un plus, nous essayons d’intégrer tout cela dans notre démarche RSE. Il faut aller plus loin que la maitrise de nos consommations électriques. Cela passe aussi par les produits que nous servons au petit déjeuner. Nous avons fait le choix de travailler avec des fournisseurs locaux, nous réfléchissons aussi à nos circuits d’approvisionnement. »
L’hôtel veut aussi agir sur ce qui sera l’un des enjeux majeurs des prochaines années : « Nous allons travailler sur la récupération d’eau de pluie, car la sécheresse, qui plus est dans cette région, peut être extrêmement impactante pour notre activité. » Les responsables sont bien conscients que d’autres améliorations pourraient encore être menées sur certains secteurs, comme la blanchisserie ou les extérieurs.
Plus d'informations sur le site de l’hôtel Brin d’Azur.
Crédit photo : @HôtelBrinduSud