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1er accélérateur des 82 000 entreprises du Var
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Le modèle FORTIL

Lorsqu’ils ont fondé Fortil en 2009, Olivier Remini et ses associés souhaitaient revaloriser le métier d’ingénieur en créant une corporation d’indépendants dans laquelle chacun pourrait prendre la parole sur les projets. Quinze ans plus tard, ce sont 2300 collaborateurs qui incarnent les valeurs de l’entreprise : la performance-travail ainsi que la transmission et le partage.
Photo intervention de Olivier Remini fondateur de Fortil
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Mardi 21 mai 2024

« En tant qu’ingénieur, tu peux faire des choix technologiques qui impactent énormément la vie des gens »

Cet impact dont parle Olivier Remini est ce qui le motive au quotidien, et ce, depuis le début de l’aventure. Le cœur de métier de Fortil se scinde en deux parties : l’étude, la conception et le développement d’un projet dans un premier temps et l’industrialisation qui vise à produire à plus ou moins grosse échelle. Son champ d’action est très large et ses domaines d’expertise nombreux. Parmi eux se trouvent la santé, l’environnement, le ferroviaire... « Lorsque l’on monte une usine de traitement des déchets en Serbie, dans un lieu qui connait une problématique sanitaire importante, on apporte une solution tout en créant de l’énergie. On rencontre les gens, on échange avec eux et l’impact positif qu’on peut avoir sur la population est très épanouissant. » Pour le dirigeant-fondateur, il est primordial que les ingénieurs aient conscience de leur valeur afin de mettre leur talent au service de projets vertueux.

 

Un pacte relationnel pour mieux vivre ensemble

La connaissance de soi est l’un des premiers volets du pacte relationnel mis en place chez Fortil. Une fois que l’on a conscience de qui nous sommes nous allons pouvoir commencer à explorer l’environnement de l’autre. Cette deuxième étape va permettre de manager, « en faisant ce que j’appelle de l’interpersonnel, je peux coacher jusqu’à douze personnes en individuel » nous explique Olivier Remini. Lorsque l’on dépasse les douze, on entre dans un macroprocessus où il faut disposer de grandes capacités dans la gestion du collectif.  Un collectif qui a énormément grandi ces trois dernières années, passant de 292 collaborateurs à 2300. « Notre force est que l’on a réussi à s’entendre entre nous. Pour la première fois de ma carrière, nous sommes un groupe dans lequel il n’y a pas de politique, chacun a su se mettre à sa place en fonction de son talent, c’est très sain » poursuit Olivier Remini. Fortil fonctionne aujourd’hui comme une fédération, construite sur des profils très variés, avec des collaborateurs de cultures différentes : « Nous disposons d’une grande diversité de talents unis autour des mêmes valeurs. » La vision de Fortil c’est de devenir un exemple d’organisation internationale régénérative par la libération des talents, un exemple d’organisation de vivre-ensemble.

 

Un système d’amélioration continue

Pour le fondateur de Fortil, les voies d’amélioration sont encore nombreuses. Conscient qu’une entreprise est jugée sur ses non-conformités, Olivier Remini préfère baser ses actions sur la gestion de ces dernières. Et se concentrer sur les actions, justement, plutôt que sur la communication. L’enjeu est de digérer l’immense croissance de ces dernières années. « Parfois, j’ai voulu aller trop vite. L’an dernier, nous avons associé 200 personnes dans l’année. Et expliquer les droits et les devoirs d’une association à 200 personnes en même temps, c’est un vrai challenge ! » Cette année, moins d’associés afin de prendre le temps de mettre en place un processus et arriver à un rythme plus régulier à partir de l’année prochaine. Car l’autre particularité de Fortil est qu’elle n’a jamais fait appel à des capitaux extérieurs et qu’elle repose sur un modèle participatif avec aujourd’hui 250 collaborateurs associés, soit 30% des gens qui ont plus de deux années d’ancienneté.

 

Un modèle basé sur le partage des richesses

 « On commence à travailler dans le domaine aérospatial pour envoyer des satellites européens… on fait un métier-passion, c’est le rêve d’une vie ». C’est sûrement l’une des raisons pour laquelle Fortil ne peine pas à recruter 40 et 80 personnes par mois actuellement. « Les gens viennent chez nous pour deux raisons : la première est un moteur individuel puisque de manière très factuelle nous rémunérons largement au-dessus du marché (pour les personnes ayant plus de trois années d’ancienneté) ». La seconde, qui peut paraître antinomique, est que nous leur demandons de partager. » Pour Olivier Remini, la rémunération est un outil de liberté individuelle permettant de faire le bien autour de soi. Et aujourd’hui, à l’échelle de la Métropole toulonnaise, le fonds de dotation Fortil représente 20 à 25% de la totalité des dons financiers au tissu associatif. Fortil est également très impliquée dans la vie locale. Cela fait douze ans qu’elle propose de l’aide aux devoirs dans la cité Berthe à La Seyne-sur-Mer : « Des jeunes que nous avons accompagnés au collège commencent à postuler ». Ce maillage dans le territoire permet aussi de sourcer de jeunes talents : « Le major de l’école d’ingénieur toulonnaise ISEN a été contraint d’abandonner lors de sa quatrième année car il n’avait pas les moyens de la payer. » Une situation qu’Olivier Remini souhaite éviter en finançant au minimum les études à l’ISEN de dix futurs ingénieurs issus de la cité Berthe et des quartiers prioritaires d’ici 2027.

 

Un projet transgénérationnel

Cette notion de partage et de transmission, Fortil l’applique également en interne. Si l’entreprise est intransigeante quant à l’implication de ses salariés-collaborateurs dans leur travail, il transige volontiers dès que quelqu’un traverse un épisode douloureux, a besoin de se libérer pour aller chercher ses enfants ou qu’il est contraint de les faire venir à l’entreprise. « On compense, on reste à l’écoute, on sait qu’ils sont responsables, ce n’est même pas un sujet ». Pour Olivier Remini, la garantie de l’indépendance qui caractérise son projet, c’est justement d’en faire un projet transgénérationnel dans lequel les enfants de l’entreprise pourront encore travailler.

Depuis la création de Fortil, Olivier Remini essaie de garder la même ligne conductrice. Pour lui, avoir une entreprise, ce n’est pas faire du clientéliste par rapport aux personnes que l’on recrute mais se battre pour ses convictions et pour un modèle de société. Qu’il souhaite exemplaire, inclusif et égalitaire.

 

Consultez le site internet de Fortil.