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Gaetano plage, un nouveau chapitre à écrire

Le 5 juin dernier, le Groupe toulonnais Gaetano a ouvert les portes de sa nouvelle enseigne sur la plage de l’Almanarre à Hyères, à la place du restaurant Le Robinson. Le pari de Laurent Doucet est de renouer avec l’âme d’antan de ce lieu emblématique pour les Hyérois, en créant une pizzéria conviviale, populaire et accessible au plus grand nombre.
ilustration plage Gaetano
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Mercredi 10 juillet 2024

« L’Almanarre et les Hyérois, c’est une histoire d’amour ».

C’est le constat qu’a fait Laurent Doucet dès la première journée d’ouverture de Gaetano plage : « On a eu un monde fou, les gens sont heureux de revenir dans ce lieu mythique de l’Almanarre ». Pour les Hyérois, le Robinson est une institution. Créé dans les années 1950, le restaurant accueillait à l’origine les familles et, plus tard, les véliplanchistes qui se côtoyaient sur la plage. « C’est ce côté populaire que l’on souhaite retrouver » affirme le dirigeant du Groupe Gaetano, Laurent Doucet.

Pour lui, pas question d’effacer l’histoire du lieu. C’est la raison pour laquelle l’enseigne historique en bois « Le Robinson » a été conservée et installée dans la partie plage privée.

 

La famille avant tout

C’est en 1954 que le grand-père maternel de Laurent Doucet crée sa première pizzéria à Toulon, rue Pomet. Le succès est immédiat, si bien que Gaetano Insalaco fait venir de Sicille ses six frères afin de l’aider à faire fleurir son affaire. Un an plus tard, ils ouvrent un deuxième restaurant place Sénès, devenu aujourd’hui une institution. Petit à petit, chaque frère monte sa pizzéria dans la ville de Toulon, « à un moment donné, on avait une vingtaine d’enseignes » précise Laurent. À tel point que la ville sicilienne de Serra Di Falco dont Gaetano et sa famille étaient originaires s’est jumelée avec Toulon. « Mon grand-père a débarqué en France sans papiers et a travaillé à ses débuts dans les mines de Gardanne. Ce n’est qu’après avoir économisé qu’il s’est lancé ». Aujourd’hui, la famille Gaetano dirige deux restaurants à Toulon, en plus de cette nouvelle acquisition hyéroise.

Laurent partage son temps entre les trois enseignes. Sa mère, sa sœur, sa femme et son neveu travaillent à ses côtés, tout comme le parrain de son fils ou des employés de longue date qu’il considère comme faisant partie de la famille.

 

Ne jamais oublier d’où l’on vient

« Dans nos affaires, on aime cultiver un esprit familial » confie Laurent, « tant au sein de l’équipe qu’avec nos clients ». La marque de fabrique Gaetano ? « Nous sommes toujours respectueux, polis et bienveillants et ce, avec tous les clients, même ceux qui ne commandent qu’une pizza pour quatre et une carafe d’eau » précise-t-il. Selon Laurent, ce qui fait la force du Groupe Gaetano depuis 70 ans, c’est cette constance dans la qualité de l’accueil. « Mais pour durer aussi longtemps, il n’y a pas de secret, on travaille du matin à la nuit, on a toujours le nez dans les affaires » avoue Laurent. Depuis l’enfance, son rêve était de travailler dans les pizzérias. C’est à l’âge de 14 ans qu’il a commencé, sans aucun diplôme, et c’est pourquoi il n’hésite pas à embaucher des jeunes sans expérience, « tant qu’ils sont dynamiques, rigoureux et font preuve de logique, avec un bon encadrement, ils peuvent devenir de très bons serveurs ». Il a d’ailleurs reçu la candidature de plusieurs Hyérois désireux d’intégrer l’équipe Gaetano plage, « nous avons une bonne réputation auprès des salariés ». La carte sera composée à 85% des recettes habituelles, avec de nouveaux plats typés mer et du poisson frais grillé au feu de bois. Des pizzas seront disponibles à emporter et l’accès à la plage a été rouvert pour les véliplanchistes. De quoi répondre aux attentes de tous.

 

Passionné depuis toujours, Laurent Doucet embrasse cette nouvelle aventure avec beaucoup d’envie même s’il se demande parfois s’il n’est pas allé trop loin avec une troisième affaire. Pourtant, en appliquant la méthode Gaetano, en créant toujours plus de lien avec sa clientèle, locale comme touristique, il n’y a aucune raison qu’il ne rencontre pas le succès escompté. « À Toulon, on s’est lié d’amitié avec des touristes qui viennent chaque année, trois ou quatre fois au cours de leur séjour ».