Le salon Tourisme Day pro a donné rendez-vous aux professionnels du secteur pour présenter des pistes de réflexion destinées à enrichir leurs prestations. Comme l’a rappelé Guillaume Decard, Président de Var Tourisme, lors de l’ouverture du salon : " La stratégie du département est de rendre le territoire attractif du 1er janvier au 31 décembre. Les professionnels doivent être au cœur de notre dispositif et travailler leurs offres ". Les professionnels s’adaptent pour répondre à une fréquentation croissante : " Nous avons gagné un million de nuitées entre le 1er janvier et 31 juin ".
Le tourisme nature a la côte
Les attentes des vacanciers ont évolué. Beaucoup recherchent aujourd’hui authenticité et nature : « Le tourisme durable repose sur deux piliers : d’une part, l’agritourisme et l’œnotourisme, c’est l’art de vivre varois que nous valorisons, d’autre part l’activité de pleine nature, qui est l’identité de notre département ", indique Guillaume Decard. « La durée de séjour dans le Var est la plus importante de la région Sud. Elle est liée à la caractéristique de l’offre, essentiellement les activités de plein air ", renchérit Martine Félio, directrice de Var Tourisme. Les établissements l’ont compris et ouvrent désormais, presque, toute l’année.
L’innovation au service du tourisme
Hébergeurs, restaurateurs, producteurs, tous cherchent à rendre leurs offres plus attractives : "Nous proposons aux visiteurs de découvrir l’univers du vin, en visitant le domaine en voiturette électrique " indique Anais Gauci, responsable œnotourisme et communication, château de la Martinette.
Au Domaine de l’Enregado, la directrice Isabelle Pertois, s’est lancée dans de nouvelles cultures : " Nous avons tropicalisé l’exploitation. On a arrêté les tomates, les fraises, les choux. Aujourd’hui nous avons cent bananiers, 50 goyaviers, plus de 100 agrumes de collections. Nous prenons le risque de montrer un modèle différent, qui s’appuie tout de même sur le passé ". Son exploitation, labellisée Fédération Nationale Agriculture Biologique, est audité aussi bien sur sa biodiversité que sur la relation avec ses clients, ses stagiaires ou ses employés.
L’accueil reste primordial
La démarche qualité dépend aussi des salariés. Or, le secteur a de plus en plus de mal à recruter : "Nous sommes partis du constat que les semaines font souvent plus de 43 h, et qu’il fallait des salariés investis. L’idée a été de mettre en place un intéressement sur le chiffre d’affaires " explique Romain Pairault, pêcheur et directeur du restaurant l’Oustaou.
Le salon a mis en lumière les avantages que les labels, tels que "Qualité Tourisme" et "Clef Verte", peuvent offrir tant aux professionnels qu'aux touristes. Les échanges ont porté sur sur l'impact positif de ces certifications sur la réputation et la visibilité des entreprises.
Mais la réputation du département se construit aussi avec ses habitants. " Les résidents varois sont les meilleurs ambassadeurs du tourisme, assure Martine Felio. Le tourisme doit être un levier de bien-être pour les résidents comme pour les touristes ».
En bord de mer comme dans les terres, le Var ne manque pas d’atouts. Pour continuer à séduire une clientèle française et internationale, il faut travailler l’offre, pour éviter la surfréquentation des sites et préserver l’atout majeur du département : son environnement.